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Khao_Yai.jpg

Décembre 2019

    Visiter le parc national de Khao Yai, c’est renouer avec ses aventures d’enfants. Si on y va d’abord pour marcher dans la jungle, on y va aussi dans l’espoir de croiser des animaux sauvages, car à Khao Yai il y en a plein, dont le clou du spectacle: des éléphants sauvages. 

Il y en a plus de 200 qui se cachent dans les 2000 km²du parc. Ce qui fait une densité de population de plus d’un éléphant pour 10km², donc en partant du principe qu’on marche une quinzaine de km par jour, ça nous laisse une petite chance d’en croiser…

Un parc, plusieurs possibilités...

    Pour visiter le parc, il y a plein de possibilité: à la journée, en demi journée, sur plusieurs jours, tout seul, en groupe, accompagné avec des guides ou des rangers… bref tout dépend ce que vous recherchez, car tout seul, on ne peut pas aller partout, certaines zones sont interdites sans guide officiel.

Mais si vous voulez vous limitez à quelques points de vue et des cascades, dont « Haew Suwat », rendue célèbre par le saut de Virginie Ledoyen au nez de Guillaume Canet et Leonardo Di Caprio, vous pouvez vous aventurez en solo. Il vous faudra quand même une voiture ou un scooter, le parc est très grand. 

Haew Suwat Khao Yai Waterfall

    Nous, on voulait absolument dormir à l’intérieur du parc, mais pas dans les campings pris d’assaut le weekend par les familles et les jeunes qui viennent se détendre au vert. En plus, nous avons eu la malchance de tomber le weekend d’un énorme festival d’électro à proximité du parc, les campings et bungalows à l’intérieur affichaient tous complet!!

Nous, ce qu’on recherchait, c’était tout l’inverse: du calme et de la solitude pour profiter pleinement du côté sauvage du parc, et on l’a trouvé grâce à notre guide qui nous a fait un programme au top.

    On débute le trek en fin de matinée, après un passage par un petit marché pour acheter les vivres nécessaires à nos 2 jours de marche (il faut quand même quelques bières pour tenir le coup). Après quelques kilomètres en voiture sur la route principale qui traverse le parc, notre guide nous dépose sur un petit parking en bord de route en compagnie de quelques macaques qui regardent passer les voitures. Il part abandonner son 4x4, et nous revient quelques minutes plus tard (bon une bonne demi-heure en fait!!!!) pour attaquer la marche. 

Khao Yai

C'est parti pour l'aventure

    On s’enfonce à travers les arbres et on commence à entrer en contact avec la flore qui nous entoure… dès les premiers pas dans la jungle, on ressent cette excitation montée en nous, excité d’être à la recherche de l’animal sauvage, à l’affût de le voir le premier, et plus on s’enfonce, plus cette excitation monte. C’est aussi ça la magie de Khao Yai, renouer avec cette âme d’aventurier qu’on avait enfant en s’inventant toute sorte d’expédition, retrouver cette sensation palpitante que cela créé en nous, partagé entre l’excitation et la peur… l’excitation de chercher cet animal sauvage, et la peur de se retrouver face à lui.

Khao Yai

    Cette excitation, elle ne m’a pas quitté pendant 2 jours. Deux jours à marcher et à scruter le haut des arbres, la broussaille de la jungle, l’horizon des prairies, et la lisière de la forêt. Les paysages changent, mais l’aventure reste la même. A Khao Yai, on a la chance de traverser des biotopes bien différents, et donc une variation d’environnement importante, on passe de jungle dense à des grandes prairies d’herbes hautes, on longe une rivière, puis on arrive sur des plaines arides. 

    On traverse plusieurs cours d’eau, et il n’y a bien souvent pas de pont… qu’importe, une nouvelle fois notre âme d’enfant prend le dessus et on part à la recherche de la bonne pierre ou du bon tronc pour mettre un passage en place, et on est plutôt efficace à ce jeu là!!!!

    Le premier jour, c’est passage au coeur de la jungle, on zappe les sentiers et on suit quelques pistes tracées par les animaux… vous imaginez bien que les éléphants ça laisse quelques traces quand ça passe quelque part. On enchaine les points d’eau et les points de sel (les rangers déposent aux 4 coins du parc du sel pour palier aux carences des animaux, qui n’en trouvent pas suffisamment dans ce que la nature leur offre), on enchainent donc ces points stratégiques, mais les seules choses que nous voyons ce sont leurs empreintes et leur défections.

Khao Yai

    Le soleil est tombant, et nous sortons de la forêt pour nous retrouver face à une immense prairie à perte de vue, les couleurs sont magnifiques, et les jeux de lumière avec les hautes herbes rouges qui recouvrent cette prairie nous transportent dans un autre monde.

Khao Yai

    Cette prairie nous y retournons juste avant le diner, pour assister à la descente finale du soleil et attendre la nuit noire dans l’espoir de croiser quelques spécimens… et une nouvelle fois cette promenade prend une dimension enfantine, on a l’impression de partir à la chasse au dahut, tous en file indienne derrière notre guide qui allume sa lampe torche de l’espace tout autour de nous pour voir s’il y a quelque chose. La nuit ça a vraiment une autre dimension, c’est encore plus calme et chaque petit bruit augmente notre excitation, chaque petit point brillant au bout du faisceau lumineux de sa lampe torche nous persuade qu’on a vu quelque chose, mais malheureusement c’est sans avoir vu d’éléphant ou de bison que nous rentrons à notre campement. 

Sunset khao yai
Khao Yai

L'hiver est là

    On dort au milieu du parc, nos tentes sont posées dans le jardin d’une maison de ranger qui vit là, à protéger les animaux et les arbres contre des personnes malintentionnées. 

    Après un repas très basique, quelques bières, et quelques Lao Khao (une liqueur de riz), il est temps de dormir dans le froid hivernal qui tombe sur le Nord de la Thailande depuis quelques jours… La nuit est très courte, le froid nous empêche vraiment de dormir et nous réveille constamment. Notre guide nous avait autorisé la veille au soir à se promener en solo dans la grande prairie au lever du soleil si on était réveillé, lui reste au lit tant que le soleil ne chauffe pas, il ne supporte pas le froid.

Khao Yai

    Vers 6h du matin, c’est le réveil de trop pour moi, et je me décide à sortir de la tente, en profitant de se réveil forcé pour aller voir la fin du lever de soleil sur la prairie, en espérant que la marche me réchauffera un peu. Le spectacle est une nouvelle fois magnifique, mais c’est encore sans avoir rencontré d’éléphant que je rentre prendre le petit déj au camp.

Khao Yai

    Pour  cette deuxième journée, notre guide nous emmène au pied d’un grand arbre observer les Gibbons (ca fait un peu mal au coup à force de garder la tête levée…), mais on arrive à en voir quelques uns, puis on enchaine sur un point de vue perdu au milieu de la jungle, le chemin pour y accéder n’est même pas tracé, on est posé, seul sur notre rocher, c’est classe…

Khao Yai

    La suite de la journée sera plus classique, après manger, on prend le chemin du retour tracé par les aller retour en moto des rangers. Puis on rejoint les chemins principaux ouverts à tout le monde avec des points de vue sympathiques tout de même, puis passage obligé (ou pas) par les magnifiques cascades du parc.

Khao Yai

    Au final, nous n’aurons pas vu beaucoup d’animaux durant notre périple: des macaques, quelques gibbons, beaucoup d’oiseaux, des bleus, des blancs, des grands, des petits, des immenses!!! Mais pas d’éléphant, pas de bison, pas d’ours, pas de porc, pas de serpent (pour ceux là, c’est pas plus mal…)

En tout cas on aura jouer les aventuriers dans la jungle pendant 2 jours, et notre excitation n’aura pas baissé, on aurait pu faire une journée de plus sans problème, mais le froid de la nuit nous en aurait dissuader…

Kévin, le 9 janvier 2020

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