


(Mars 2019)
La Russie n’était pas notre premier choix de destination, mais nous voulions rejoindre l'Asie sans
prendre l’avion et c’était donc l’occasion d’y passer, et surtout de prendre le Transsibérien.
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Notre première frontière
Après de courtes étapes à Pragues (3 jours), Varsovie (2jours), et Riga (2jours), nous avons pris notre dernier
bus de nuit en Europe à Riga le 2 mars 2019 à 22h pour 10h30 de route. La nuit a été écourté par le passage de frontière vers 4h30 du matin.
Nous quittons l’Europe par l’Estonie, à Narva. Premier contrôle pour la sortie d’Europe, on vient chercher nos passeports dans le bus, on nous les ramène, sans un mot, puis nous traversons le fleuve Narva, qui représente le frontière. L’éclairage du pont est digne d’un éclairage de stade de foot, il fait comme jour. Le bus s’arrête à nouveau, on récupère nos bagages et on se dirige vers le contrôle de l’immigration Russe, aucun contrôle de bagage, mais notre bus est fouillé. Le poste de douanes était tout petit et vraiment vétuste comparé aux grillages, barbelés, et autres miradors en tout genre pour protéger la frontière, très impressionnant. Etant les seuls étrangers du bus, le douanier passera un peu plus de temps sur nos passeports quand même.
L'arrivée à Saint-Petersbourg

Après ce passage de frontière, on aura du mal à se rendormir et le réveil à l’arrivée à St-Petersbourg est très brutal. On se retrouve éjecté du bus à peine réveillé, les pieds dans la neige, à -10°, on était pas prêt là…
On se fait hurler dessus en Russe par un gardien en voulant rentrer dans la gare, impossible de ce côté, on doit ressortir, passer par l’entrée principale, passer des portiques de sécurité et là on peut aller pisser tranquille! En Russie, tu ne sors pas là où tu rentres, chaque porte a son rôle...
Notre prochain contact avec les russes ne sera pas plus accueillant. Arrivé dans le bus, on veut acheter nos tickets, 40 roubles, et le distributeur nous a donné qu’un billet de 5000 roubles… Vous imaginez bien que la petite dame qui vend les billets dans le bus ne nous a pas accueilli avec un grand sourire en voyant notre gros billet. Elle nous a également hurlé dessus en levant les yeux au ciel, on lui a fait notre tête la plus désolé possible, mais rien n’y a fait. A chaque arrêt elle demandera aux nouveaux arrivants s’ils ont l’appoint, mais impossible de le trouver. On sortira donc du bus sans payer mais en s’étant fait défiguré tout le long de trajet…
A la découverte de la ville
Une douche, une lessive, une sieste, et nous voilà parti dans les rues enneigées de Saint-Petersbourg. Dès notre première balade, nous sommes complètement envoutés par cette ville, l’architecture est grandiose et dépaysante, mais c’est surtout la neige omniprésente qui apporte quelque chose de plus pour nous. Les trottoirs, les parcs, les routes, et mêmes les canaux sont recouverts de neige, c’est magique, c’est apaisant. Il fait très froid mais on s’y sent bien et c’est super agréable de se promener.
On arrive sur un pont qui enjambe un canal complètement gelé et recouvert d’un bon 10cm de neige, des gens marchent dessus, ils ont l’air sereins, certains l’utilisent juste pour traverser, mais d’autres le parcours en long et s’y promènent. On se regarde, on se rapproche du canal, on se questionne, et on se lance pour la traversée du canal, puis on se sent l’âme aventurière et on décide de suivre les traces et de se promener. C’est impressionnant ce manteau blanc au milieu de la ville, mais chaque petit bruit nous fait sursauter et accélérer le pas… On sera content de retrouver la terre ferme après une bonne grosse demi heure de balade un peu tendue.
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On trouve l’auberge de jeunesse facilement, et on a le droit a un accueil en français s’il vous plaît!!!! La meuf de l’accueil a fait quelques années d’étude à la Rochelle, elle nous filera plein de bons plans, des coins sympas où se promener, mais surtout des bons plans pour manger Russe et pas cher, dont notamment un fast food Russe, Teremok, terrible!!! Ça contre-balance avec nos deux premiers contacts.



On sera rassuré le lendemain en allant se promener sur le fleuve Neva et en voyant l’épaisseur de glace sous nos pieds, un bon 50cm, difficile à craquer sous notre simple poids.
On fera 2 bonnes heures de balade sur le fleuve gelé autour de la forteresse Pierre-et-Paul, jusqu’à la mosquée de Saint-Petersbourg.
Une dame m’accoste en Francais, avec un accent Russe, et me demande si je suis français. Elle est ravie de me rencontrer, car elle a appris le Français à l’école mais n’a pas souvent l’occasion de le pratiquer, elle a donc juste envie de parler avec moi. Ni une, ni deux, Nadia prend le relais et pallie à mon asociabilité. La femme nous accompagne dans un petit café, nous traduit toute la carte et peaufine notre lecture du Russe. On goutera le Borsch, une petite soupe de légumes Russe, et une soupe avec ces températures, c’est appréciable.




