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(Mars 2019)

    Un des moments que j’attendais le plus de ce passage en Chine: LA GRANDE MURAILLE, avec ses chemins à perte de vue et toutes ses tours de guets, marcher sans voir le bout, et tout autour des paysages à couper le souffle… C’est comme ça que je l’imaginais…

On va la visiter où?

    Avant de partir sur la Grande Muraille, il faut choisir la section qu’on veut visiter, car la grande muraille n’a pas de grand que le nom. Les chiffres varient selon les sources, mais il reste encore environ 6259 km de murs debout. On a longuement hésité, mais le timing était trop court pour la parcourir d’un bout à l’autre... donc après moultes recherches, on a choisit Jinshanling, apparemment il y aurait des parties encore sauvages. 

    C‘est sur ce site https://www.travelChine...chinaguide.com/china_great_wall/scene/beijing/jinshanling.htm que j’ai trouvé toutes les infos pour se rendre à Jinshanling

    Trouver son chemin en théorie c'est bien, mais la pratique est parfois bien plus complexe, surtout en Chine...

A la recherche du bus perdu

    On part de bonne heure, et de bonne humeur, et on arrive facilement à la station de bus, l’efficacité du métro de Beijing est toujours au top!!! En arrivant à la gare de bus, on voit deux caucasiens qui ont l’air de chercher leur chemin, ils discutent avec des gardiens près d’un panneau « Jinshanling Great Wall ». On va discuter avec eux, ce sont deux Chiliens, et effectivement, ils cherchent aussi à se rendre à Jinshanling. Les gardiens leur ont dit qu’il n’y avait pas le bus touristiques, et qu’il fallait aller voir un peu plus loin. Le bus était déjà parti? il n’y en a pas vu qu’on est en basse saison? on ne saurait vous dire…

    J’avais effectivement lu, qu’il n’y avait pas que ce bus touristique pour se rendre à Jinshanling, mais qu’on pouvait aussi prendre un bus local pour la ville de Luanping, s’arrêter sur une aire d’autoroute, et ensuite prendre une navette ou un taxi, suivant ce qu’il y a de dispo… 

    On arrive devant l’entrée d’un autre parking de bus, et là une horde de chauffeur de taxi viennent nous voir et nous proposent leurs services pour nous emmener à la muraille en van. Ils gardent et filtrent le passage, ils sont très oppressants, et ils annoncent des prix exorbitants, même en partageant le taxi tous les quatres, cela reste très chère…

    J’avais enregistré une photo sur mon téléphone du nom en Chinois de la ville de Luanping avant de partir:

Luanping.png

(car oui, encore à ce moment là, après 8 jours en Chine, on n’était toujours pas au courant de la version hors connexion de Google traduction)

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    Bien sur, quand on leur demande où on peu prendre ce bus, les taxis nous disent que ce n’est pas là, que ce bus n’existe pas… alors attention, quand je dis « ils nous disent », c’est un grand mot, parce que tous ces chauffeurs veulent nous emmener à la muraille, mais leur Anglais est encore plus mauvais que le mien (c’est dire!!!) et ils ne connaissent que « Hello » et « Great wall »…

pour les meilleurs!!!!

 

    Le bus est une ligne locale, il y en a toutes les 40 minutes, et c’est à cette station, c’est sur, donc on va bien finir par le trouver!!!

On ne lâche rien!

    On retourne au premier parking, et on change de technique: On se renseigne auprès des gens qui attendent le bus, plutôt qu’aux officiels, ça va peut-être mieux fonctionner!! Et Bingo!!! On trouve un local qui parle Anglais et qui nous confirme en regardant sur son smartphone, que le départ du bus est bien juste à côté. 

    L’avantage en Chine, c’est que si quelqu’un décide de vous aider, il va le faire jusqu’au bout, il vous accompagnera jusqu’au bon endroit… 

    Sauf que là, c’était sans compter sur la persévérance des chauffeurs de taxi. A l’entrée, les chauffeurs nous interpellent à nouveau, et le Chinois qui nous accompagne discute avec eux, puis finit par nous dire qu’effectivement il n’y pas de bus et qu’il faut partir avec eux. Vu comment il est gêné quand on lui demande ce qu’ils ont dit exactement, on sent bien l’entourloupe… mais ces chauffeurs de taxis ne savent pas que nous aussi, on sait faire preuve de persévérance… 

    On remercie notre ami qui nous a aidé et on force un peu le passage pour entrer dans l’enceinte de la gare de bus, avec deux ou trois taxis qui nous collent au basque pour continuer de nous dire que c’est pas là et qu’il faut venir avec eux… on les ignore, et on s’ajoute à le file d’attente avec nos deux Chiliens. Dans la file d’attente, il y a également un couple d’Italiens, ils ne sont pas surs d’être au bon endroit, mais je me dis que ça fait quand même beaucoup de touristes qui se trompent. On demandera quand même au chauffeur avant de monter… en espérant qu’on se comprenne. 

    Je repère un panneau avec  æ»¦å¹³  et là on commence à vraiment y croire. Arrive ensuite deux jeunes, un Allemand et une Chinoise, qui se sont rencontrés dans le train pour venir à Beijing. Cherry, la chinoise, deviendra notre ange-gardien de la journée, elle fait l’interprète ici, à la gare de bus, et ensuite sur l’aire d’autoroute pour le taxi, car on est en basse saison, et il n’y a pas de navette. Elle négocie le taxi pour tous les 8 à l’aller, et pour le retour elle l’appellera et il viendra nous chercher où on veut. Parfait!!!! Elle est sympa, elle est intelligente, notre sympathie pour les Chinois gagnent quelques points…

Le site de Jinshanling

Jinshanling

    On arrive sur le site, et à ma grande surprise, c’est très aménagé, et tout est fait à la démesure Chinoise, des grandes routes, des chemins goudronnés, d’immenses portes "Welcome to Jinshanling", et d’immenses parkings…on est loin du site pas très touristique auquel je m’attendais, mais heureusement pour nous les parkings sont vides!!! 

Est-ce parce qu’on est en basse saison? est-ce en prévision qu’un jour ce site recevra des milliers de visiteurs? ou est-ce juste leur mégalomanie traditionnelle…? 

    Je ne sais pas, mais en tout cas, c’est tout neuf, et on est tout seul. Le portail d’entrée est à l’effigie du reste, totalement sur-dimensionné, mais le prix d’entrée est correct. Les Italiens nous quittent, ils dorment ici, au pied de la muraille (pas bête!!!) 

    Pour monter à la muraille, il y a plusieurs chemins, et plusieurs solutions. Soit continuer à pied par un des chemins, soit prendre le téléphérique, payant forcément. On se pose la question, car prendre le téléphérique nous éviterait une petite heure de marche et donc nous permettrait de randonner plus longtemps sur la muraille. La question trouve une réponse très rapidement, le téléphérique est fermé, basse saison oblige… C’est donc parti pour une heure de monter…ah beh non, trente minutes de marche et nous voilà au pied de la muraille…Impressionnante!!!

Jinshanling

La première partie

    La construction de la muraille a durée plusieurs siècles et donc plusieurs dynasties l’ont érigé et influencé. Le style n’est donc pas le même partout. Jinshanling a été construite sous la dynastie Ming en 1570, elle parcourt 10,5km et dispose de 76 forteresses.

Jinshanling

    La première partie est en très bon état, elle est bien entretenue et a été rénové à certains endroits. On a le droit à un grand ciel bleu, la visibilité est donc parfaite et on peut profiter de la muraille qui file jusqu’à l’horizon. Les tours s’enchainent et se ressemblent, c’est magnifique mais un peu monotone. Et en plus, nos amis du jour s’arrêtent tous les 100m pour se prendre en photo, du coup c’est long, on ne marche pas vraiment et on fait des pauses tout le temps. C’est la contrainte d’être en groupe (6 personnes…), mais on ne peut pas partir tout seul et quitter le groupe, c’est cherry qui a le contact du taxi et on doit repartir tous ensemble.

Jinshanling
Jinshanling

La dernière ligne droite

    Après la pause repas, on croise un groupe de touristes avec un guide, cherry lui demande combien de temps de marche il y a jusqu’à la porte Est, c’est celle où on doit retrouver le taxi vers 15h pour pouvoir prendre le dernier bus qui rentre à Beijing. il nous annonce 2h de marche, il est 13h20, ça va être chaud, surtout qu’on attaque la partie sauvage qui n’est pas rénové.

Jinshanling

    On accélère le pas pour arriver à temps, mais le sol de la muraille s’effrite, il n’y a plus de muret sur les côtés, les marches sont de plus en plus grandes et les pentes plus raides.

Le groupe se soude un peu plus pour garder le rythme… jusqu’à cette tour où on arrive en nage et essoufflé après une grosse montée...

Jinshanling

    Dans la tour, un petit stand, comme tant d’autres sur la muraille, mais quand on rentre dans la tour, j’entends « fresh beer » et là, forcément ça me tique à l’oreille. Je dis à Nadia « elles sait me parler, elle m’a tenté là avec sa fresh beer », Nadia relève la tête, voit un congélateur et me dit « Ah ouais, moi j’en veux une!!! ». On se retrouve donc à boire une bière fraiche tous ensemble en haut de la grande muraille de Chine, un moment exceptionnel!!!!!

Great wall beer

    Forcément, boire une bière ensemble délit les langues et ouvre à la discussion et à la déconnade, ce qui créé un ambiance bien plus détendue pour la reprise. La suite de la randonnée est très physique, mais magnifique, c’est de cette muraille que je rêvais. Certains passages sont exceptionnels, et certains escaliers  sont vraiment impressionnants quand on se retrouve au pied, c’est limite de l’escalade pour les monter. La dernière heure est magique, épuisante, mais magique…

Jinshanling
Jinshanling
Jinshanling

   Si la grande muraille était un jeu vidéo, cet escalier en serait  le boss final!!!!!

Jinshanling
Jinshanling
Jinshanling

    On redescend par un petit chemin jusqu’au parking où le taxi nous attend. Le retour en bus jusqu’à Beijing se fera dans le calme, la fatigue de la journée de marche sous le soleil a raison de nous. On quitte nos compagnons du jour au métro, et on rentre pour notre dernière nuit à Beijing...

Ecrit par Kévin le 29/06/2019

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