


Avril 2019
Après notre quinzaine à Hong Kong, on change complètement de décor et on part pour quelques jours au milieu des rizières en terrasse de Longji…
Le petit périple
Pour arriver jusqu’ici, ça n’a pas été de tout repos, on arrivait d’Hong Kong, et le retour à la culture chinoise ne s'est pas fait sans douleur: crachat (par terre hein!!!! Ils crachent pas sur nous quand même...), bousculade (là par contre, c'est sur nous...), incivilité (là aussi...) et incompréhension avec nos interlocuteurs sont de rigueur, on regrette presque d’être revenu en Chine...
C'est ensuite une multitudes de péripéties et d'épreuves qui vont s'enchaîner avant de rejoindre notre point de chute!!!
Chapitre 1
Arrivée à la gare de Shenzen (la ville frontalière chinoise avec Hong Kong), on rencontre un petit problème lors du contrôle des bagages: une jeune recrue des services de sécurité est toute fière de repérer un truc louche dans mon sac aux rayons X… mon sac est donc mis de côté et on me demande si j’ai un couteau… « un couteau? moi? bien sur que non… » ma réponse ne suffira pas à les rassurer, et c’est parti pour la fouille de mon sac!! Après avoir retourner, avec notre aide, toutes les poches de mon sac sans rien trouver, elle le repasse aux rayons X, mais là, plus rien, le couteau n’apparait plus, l’agent de police fraichement sortie de l’école n’est plus si contente, elle commence à douter de sa « trouvaille »… elle passe le sac de Nadia pour s’assurer que ce n’est pas celui là, mais non, rien!!! On nous laisse donc partir prendre notre train.
Il n’était pas question de leur laisser notre couteau suisse, on ne peut pas s’en séparer, il nous est bien trop précieux… il s’est donc subtilement retrouvé dans la poche de veste de Nadia (je leur avais dit que moi, je n’avais pas de couteau…) Un bon coup de pression avant d’embarquer, c’est notre première péripétie.
Chapitre 2
La Deuxième, c’est quand on arrive en gare de Guillin, il est 5h du matin, on a la tête dans le cul, et à la sortie de la gare, c’est une horde de taxi qui déferle sur nous, je pensais pas qu’à 5h du mate on allait se faire harceler comme ça…les mecs sont incapables de communiquer avec nous, mais ils veulent quand même nous emmener. Après avoir repousser cette horde acharnée, on rencontre une fille très sympa qui regarde sur son téléphone pour nous indiquer quel bus prendre et à quelle heure. Le premier bus ne part qu’à 7h, on attend patiemment en regardant le jour se lever dans la brume, car à Guillin l’air est plus qu’humide.
Chapitre 3
7h45, le bus nous dépose à la gare centrale de Guillin, et là notre troisième péripétie commence car une nouvelle horde de taxi est à l’affût et on ne sait pas du tout où on doit prendre le bus pour aller jusqu’au petit village au coeur des rizières. Heureusement, vu l’heure matinale, on a un peu de marge pour le trouver. On part à sa recherche et on tourne un peu en rond autour de la gare centrale.
Quelques arrêts de bus déchiffrés, quelques conversations sans résultats, et 2h plus tard, nous voici devant un hôtel, au pied d’un bus qui nous promet de nous emmener au parc national de « Longji terrace ».
Chapitre 4
Chose promise, chose due, nous voici au coeur du parc national, au bout de la route, là où les bus ne peuvent aller plus loin. Plusieurs options pour finir la route jusqu’aux villages: soit à pied via des petits chemins au milieu des rizières, soit en taxi 4x4 , mais bien sur ça coûte une blinde. On opte donc pour l’option la plus économique: nos gambettes!!!!
La chaleur, mais surtout l’humidité ambiante nous font transpirer comme jamais je n’ai transpiré de ma vie. Sous ma veste de pluie, car oui, en plus il y a plus ou moins de la pluie...!!!!! Sous ma veste de pluie, donc, je transpire et je ruisselle autant qu’au Hamam, c’est insupportable, surtout que la montée est rude quand même et le les indications de trajet que nous avons sont assez floues.
On avance un peu à tâtons, en suivant les chemins indiqués sur maps.me, mais cela parait bien long, et les seules personnes que nous croisons, ne sont pas trop en mesure de nous aider… Après quelques kilomètres dans une mauvaise direction qui nous aurait fait faire le tour de la montagne, on reprend des photos que la femme du bus nous avait envoyées avec les indications pour rejoindre le village. A ce moment on est déjà transpirant à en gouter jusqu’au bout des doigts, mais ce qui nous attend va finir de nous liquéfier…

Une montée d’une heure à travers les rizières en terrasses, sur des petits chemins et escaliers en pierre, c’est magnifique mais la fatigue et la chaleur étouffante nous empêche un peu de profiter du truc, peut être que si on ne s'était pas levé à 5h du mat après une nuit en train et enchainé sur 2h30 de bus on aurait été plus apte à en profiter!!!

No Pain No Gain
On devait rester 2 nuits, c’est au final 6 nuits où on se posera à profiter de cette terrasse et à passer nos journées à se promener au coeur des rizières, c’est magnifique!!! Et même si le temps n’est pas avec nous et que ce n’est pas la meilleur saison car les rizières ne sont pas toutes en eau, on en prend plein les yeux!!!!




La beauté du lieu à l’arrivée est réconfortante et l’accueil à notre auberge nous redonne le sourire. L'auberge que nous avons réservé nous promettait une vue imprenable sur les rizières, et bien la promesse est tenue, l’auberge est simple, mais la vue est magnifique et apaisante, et leur bouffe est top (ouais vous savez que pour nous la bouffe c’est important).
Tentative d'apéro
On arrive même à trouver un magasin dans le village qui vend du vin, il ne le vend pas très chère et il y a une bouteille de bordeaux alors on se laisse tenter par un petit apéro devant cette vue splendide…mais les premières gorgées nous font vite regretter notre achat. On pense que le vin est bizarre car il est passé, mais notre voisin de table Suisse nous expliquera que souvent les Chinois copient à l’identique des étiquettes de vin mais à l’intérieur la copie est bien moins réussie. On ne réussira même pas à finir la bouteille, c’était compliqué quand même…
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On tentera également un lever de soleil sur les rizières, mais la météo ne sera pas très clémente avec nous et le spectacle ne sera pas à la hauteur de l’effort qu’on avait fait pour se lever si tôt et marcher dans le noir jusqu’au point culminant…
Malgré la météo capricieuse, notre séjour là-bas reste un merveilleux souvenir, le spectacle doit être encore plus magique à la bonne saison... Ça restera aussi comme la découverte d'une autre facette de la Chine, bien différente de celle des grandes villes.

Kévin, le 10 novembre 2019