


et ses iles variées
Avril 2019
A Hong Kong, il y a la ville, mais il y aussi plusieurs îles à proximité, et nous avons eu le chance d’en visiter trois…
Départ imminent
On logeait dans la baie du port d’Aberdeen, notre premier projet était donc l’ile de Lamma juste en face du port, avec départ presque au pied de notre auberge, sauf que malin et organisé comme nous sommes, on est parti au port, la fleur au fusil, un peu avant 9h sans avoir regardé aucun horaire, alors que nous étions passé devant le quai deux jours avant... Forcément quand on arrive, le bateau est parti depuis dix minutes et le prochain est à 11h30, soit plus de deux heures d’attente… ce qui raccourcirait grandement notre journée sur l'ile si on attend ce bateau!!!
Peut-être qu’on n’est pas tout le temps bien organisé, mais on sait rebondir...changement de plan donc, et départ pour l’ile de Lantau avec les quelques infos qu'on avait déjà noté sur cette ile.
Un bus et un bateau plus tard, on débarque au « Park Island Pier » sur l’ile de Mai Wan!!!
On arrive au pied d’une immense résidence de vacances avec l’arche de Noé au bout de la plage qui fait office de zoo, ce n’est pas vraiment ce qu’on est venu voir sur cette ile…
Ma Wan
La raison de notre venu sur cette ile se trouve de l’autre côte, c’est un ancien village de pêcheur abandonné. En cherchant sur internet, on a trouvé quelques informations qui racontent que les habitants ont été expulsés pour la construction d’un complexe hôtelier (la suite de celui avec l'arche de Noé...), mais ensuite une étude des sols à révéler que la construction de bâtiment massif était impossible ici, ou en tout cas, très compliqué. Le financement n'étant plus suffisant pour concrétiser ce projet, il a été abandonné... mais trop tard le mal était fait, les autorités avaient déjà expulsé tout le monde. Aujourd’hui il y a quelque maisons habitées, une dame pipi qui s’occupe des toilettes publiques (comme partout à Hong Kong), quelques habitations squattées et quelques bateaux dans le port. On a l'impression que les locaux se réapproprient petit à petit les lieux, ou peut-être que quelques résistants ne les ont jamais quitté…



On a passé un super moment à vadrouiller dans ces rues désertes au calme, imaginant les commerces et la vie qu’il pouvait y avoir dans la rue descendant vers le port. Comme tout bon village de pêcheur, l'endroit était réputé pour sa cuisine de poisson et fruits de mer...


L'ile de Lantau
Après un petit pique-nique sur le port, on part pour l’ile de Lantau juste à coté. Un pont relie l’ile de Lantau au continent en passant par Ma Wan, mais Ma Wan étant desservit par un seul bus, on est obligé de retourner sur le continent pour reprendre un métro qui nous emmène à Lantau.
L’ile de Lantau est beaucoup plus grande est très touristique, c’est là que se trouve le nouvel aéroport (l’ancien était au coeur de la ville entre les buildings et seuls des pilotes chevronnés avaient le droit d’atterrir), et il y a aussi un Disneyworld, je peux donc vous dire que dans le métro on a croisé du monde avec les oreilles de Mickey sur la tête.
Nous on y vient pour deux autres raisons: un Big Bouddha et un village de pêcheur où on y mange du très bon poisson pas cher parait-il...
Notre premier téléphérique (du voyage...)
A la sortie du métro, on a plusieurs choix pour se rendre au Big Bouddha: à pied, une petite rando de trois heures ; un bus, classique ; ou, un peu plus original, un téléphérique qui nous fait survoler une bonne partie de l’ile… On va se renseigner sur les prix du téléphérique, mais n’étant pas très bien indiqué, on se retrouve dans une longue file d’attente et on n’a toujours pas le tarif!!!! On profite de la Wifi pour essayer de trouver ça, on tombe sur plein de tarifs différents (bon on sent que le truc n’est pas donné) mais on lit aussi plein d’avis vendant le voyage en téléphérique comme quelque chose de magique, que c’est absolument à faire!!!! Allez, banco, on se laisse tenter!!! Le tarif est donc de 18€/personne et si on veut une cabine avec le sol en verre, on doit ajouter 5€/personne… 5€, c'est le prix d'une bière à Hong Kong...on se passera du sol en verre!!!!
Une fois le ticket en poche et après une heure dans la file d'attente, on se croyait sorti d’affaire, mais non, on fait quelques pas et là, caché derrière le bâtiment, une nouvelle file d’attente pour rejoindre les cabines, encore une heure à serpenter, coincé dans le flot de touristes qui essayent de doubler par tous les moyens…
Arrive enfin notre tour de monter dans ce téléphérique et profiter du spectacle. On commence par survoler la mer, ensuite vue sur l’aéroport (youhou!!!!!), puis on survole la forêt dense de l’ile….Un peu moins de 20 minutes après, on devrait voir le big Bouddha en haut de sa montagne mais les nuages n’étaient pas de cet avis, et impossible d’arrêter la machine pour attendre que les nuages passent…

Bon là, c’est la grosse déception, peut-être que nos attentes étaient trop hautes, mais on s’est dit qu’à ce prix là et étant un des plus long téléphérique du monde, on allait en prendre plein les yeux, mais non, c'est juste un téléphérique en fait, peut-être que la vue finale vaut le coup, mais on ne peut pas vous le dire…
Le seul point positif, c'est qu'on a ajouté "Téléphérique 1" à notre liste de transports empruntés!!!
Et en ce qui concerne la statue du Bouddha, cela vaut le détour. Perché en haut de son escalier, il est assez impressionnant, et il faut un peu la mériter!!!


Le village de Tai Ô
L’escalier monté et redescendu, direction la station de bus pour se rendre au village de Tai Ô déguster du poisson, mais comme nous sommes dans une de ces journées mi-figue mi-raisin (vous savez, ces journées mitigées, en mode montagnes russes des émotions…), la loose nous suit un peu…on arrive à la station de bus au moment où le bus pour Tai Ô passe devant nous… et le prochain est dans une heure, voilà voilà…
On achète quand même quelques jaunes d’oeuf séchés (une spécialité du coin), très bon à cuisiner… Mais quand vient l’heure de l’apéro, on s'inquiète, il est à peine 18h et on galère à trouver un endroit ouvert, on finit dans un petit resto sans âme où les derniers clients partent quand nous arrivons. On sera quand même servit sans trop d’enthousiasme, et sans déguster notre poisson pas chère, tant attendu…

Une bière d’attente et un tour de bus plus tard, on visite ce petit village de pêcheur qui nous accueille sous les belles lumières du coucher de soleil. Par contre, le village semble être endormi, en jour de repos…je ne sais pas si le lundi c’est farniente chez eux, mais les trois quart des restaurants et des boutiques sont fermés.

Après ce nouvel échec, il est temps de rentrer!!!! Deux heures de trajet qui s’enchaîne à merveille: un bus, un métro, un bus... zéro minute d’attente. On descendait de l’un pour monter dans l’autre directement, comme si on nous attendait pour partir…(journée mi-figue mi-raisin!!!!)
Deuxième tentative pour Lamma
Après notre premier échec, on a eu la bonne idée de prendre en photo les horaires du bateau… la deuxième tentative est donc la bonne!!!
L’ile de Lamma, c’est vraiment notre gros coup de coeur, et cette ile pourrait être parfaite si une énorme centrale électrique à charbon n’avait pas été construite sur un côté de l’ile… car mis à part cette centrale, l’ile est plutôt préservée et sauvage.
Le bateau fait quatre arrêts sur l’ile et notre programme est assez simple: débarquer au port le plus au Nord (Pak Kok), puis traverser l’ile à pied pour aller embarquer au port le plus au Sud (Mo Tat).
On commence notre petite rando sur des chemins bétonnés. Le gros avantage de cette ile c’est qu’elle est interdite aux voitures, du coup on ne croise que des motos, vélos ou engins à 4 roues non identifiés.
On arrive au sommet de l’ile, au pied de l’éolienne (construite ici pour tenter de faire oublier l’énorme centrale à charbon…), les allées bétonnées s’arrêtent et il faut s’aventurer dans des petits chemins de terre dans la forêt, on hésite, on se pose des questions…On n'est pas vraiment équipé, je suis en shorts, on est en Asie, les chemins n’ont pas l’air très fréquentés et je crains la rencontre avec des reptiles peu commodes…
Un grand bambou, un coup de scie suisse, et nous voilà chacun équipé d’un beau bâton de baroudeur pour prévenir de notre arrivée. La balade est chouette et cette partie de l’ile est vraiment magnifique mais il fait très très chaud. En partant de notre auberge, le temps était couvert, on n'a donc pas mis de crème solaire... quelle erreur!!!! Notre peau n’est pas encore habitué au soleil et on a littéralement cramé!!!!

C’est en arrivant sur une petite plage déserte pour se baigner qu’on se rend compte de nos rougeurs. C’est d’ailleurs notre première baignade du voyage, elle était plus que méritée et on l'a plus qu’appréciée pour se rafraichir. Après la baignade, on va reprendre le bateau au port de Mo Tat comme prévu, et on rentre chez « nous »…




Notre deuxième journée à Lamma
On a tellement kiffé cette ile qu’on y est retourné une deuxième journée pour faire toute la partie extrême sud qui est sauvage, puis finir par le village Yung Shue Wan et ses alentours. Ça c’était le programme de départ, car après quelques centaines de mètres dans le chemin et après avoir couper deux nouveaux bâtons dans un bambou où des fourmis rouges avaient élu domicile, on se fait attaquer par des hordes de moustiques, ils sont violents, et les fourmis rouges cachées dans le bambou se joignent à l'attaque… on est assaillit de toute part... Pour ces dernières, on s’en débarrasse facilement en tapant nos bâtons, mais pour ce qui est des moustiques, ils sont bien trop nombreux et bien trop affamés. On sort de quatre jours des pluie, et ils sont remontés à bloc!!!! On rebrousse donc chemin pour rester sur les routes principales et se rendre directement au village. La balade est écourtée mais on passe une toute aussi bonne journée sur cette ile agréable…
Les petits villages et les plages sont bien sympas, calmes et accueillants, à l’image de l’ile!!!
Kévin, le 26 septembre 2019